vendredi 13 juillet 2007

Marlon Brando dans "Une Moto Nommée Intelligence"



J'ai de plus en plus de mal à trouver des titres marrants (voire même de simples jeux de mots vaseux) donc j'en ai fait un surchargé de références faciles, à vous de décoder... Bon alors Akira de Katsuhiro Otomo, l'anime culte blabla... et Tokyo Godfathers de Satoshi Kon (disciple d'Otomo d'ailleurs) au programme aujourd'hui. Le premier on me l'a prêté (merci à Guiton, qui m'avait aussi prêté Metropolis du même Otomo, j'en avais parlé ) et le second je l'ai acheté à 10 euros à la Fnac (par curiosité et pensant que ça me ferait une bonne introduction à l'univers de Kon puisque son Paprika vient de sortir il y a peu).
Animation, ça c'est bon j'aime et ça m'intéresse, japanimation c'est déja moins ma tasse de thé. J'ai vu quatre films de Myazaki (en général j'ai beaucoup aimé, surtout quand y a des robots et des grosses machines), Metropolis, et puis ça doit être tout. Les séries genre Dragon Ball j'ai jamais pu supporter, et à vrai dire à part les oeuvres indépendantes j'ai un regard assez méprisant sur les productions animées japonaises (enfin les machins grand public qu'on peut voir à la télé). L'animation justement est souvent baclée (je vais être assez cliché mais même pas peur, j'assume mon ignorance), on a le droit au plan fixe hyper détaillé qui dure des plombes avec seulement une animation des bouches ou même pire, un simple travelling sur le dessin pour suggérer le mouvement alors que tout reste fixe. Sans parler des voix habituelles en vf et des traductions qui sont à hurler de rire (non je ne parle pas japonais mais je sais reconnaitre une phrase qui sonne faux en français). Bref c'est pas gagné pour les séries. Mais les films ça va, donc parlons en de ces deux films que je n'ai pas rechigné à regarder.
Akira c'est le St Graal dans la communauté otaku j'ai l'impression, le gros morceau, placé sur un piedestal et pas touche ! Je comprend assez facilement cet état de fait, quand c'est sorti ça a dû être une claque phénomènale (pour le public japonais comme pour le public français). Cyberpunk bien costaud, nihiliste au premier abord, finalement humaniste, les problèmes d'urbanisme, les méchants policiers fascistes/politiciens/militaires/savants fous, l'atmosphère de fin du monde et puis le beau gosse avec une bécane de ouf. Y a tout pour plaire.
Alors savoir si j'ai aimé ou pas c'est un peu dur à dire. Je n'arrive absolument pas à m'identifier aux protagonistes ni même à m'impliquer. Les enjeux me sont passés un peu au dessus et j'ai finalement regardé le film à travers une vitre, de façon détachée et froide.
Mais ça ne m'a pas empêché de lui trouver plein de qualités (et des défauts, évidemment). L'animation m'a bluffé, littéralement, surtout quand je repense à l'époque où il a été conçu. Le bref passage sur l'autoroute, les hallucinations et les mutations sont d'un niveau visuel rarement vu ailleurs, vraiment impressionant. Le casting vf, qui est composé de pas mal de personnes qui officient d'habitude sur de l'animation américaine, est excellent (surtout Pierre Hatet, définitivement une pointure du genre), j'ai apprécié à sa juste mesure ce bon point (cf ce que j'ai dis plus haut sur la japanimation).
L'utilisation de la violence aussi. Là encore j'étais surpris de voir à quel point le film est violent (pourtant j'étais prévenu), et même gore (les dernières scènes, beuark). En général elle est justifiée (climat apocalyptique, désoeuvrement de la jeunesse, toussa) donc rien à redire, ça n'est pas m'as-tu-vu, plutôt jusqu-au-boutiste (tu peux apprécier l'exploit d'acoller deux expressions utilisant des tirets).
Néanmoins : l'histoire et la thématique abordée sont euh... bof. Un peu classique le coup de la force mystérieuse, du chaos imminent, des méchants comploteurs et tout le bazar cyberpunk. Ça reste efficace mais sans surprise. A noter que je n'ai absolument pas capté la nature de ce qu'était Akira et que la fin tire en longueur de façon excessive. Bonjour le mal de crâne. Au niveau de la mise en scène je retrouve ce foutu tic chez Otomo de couper ses plans n'importe comment avec des écrans noirs (bon c'est beaucoup moins prononcé que dans Metropolis mais ça fait quand même bizarre).
Au final j'ai trouvé le film parfois malsain, souvent dérangeant et impeccable niveau plastique. Ça n'a pas déchainé de passion dans mon coeur de pierre mais ça m'aura fait siffler d'admiration pour la technique.

Tokyo Godfathers maintenant. Là j'ai un mot : déception. Ça ne veut pas dire que le film soit mauvais mais il ne répond pas du tout à mes attentes. La réalisation est sans faille (sans trop d'audace non plus), l'animation innove pas mal (notamment sur les expressions, ce qui est assez casse gueule), l'histoire sans trop de surprises mais solide. Mais le ton général ne m'a pas plus. La faute déja aux dialogues, horripilants à force d'être à côté de la plaque, et à l'interprétation vraiment mauvaise (en vf on est dans l'hystérie générale la plupart du temps). Le film oscille entre comique et conscience social mais à mes yeux, n'arrive jamais à trouver d'équilibre. C'est soit l'un soit l'autre, toujours dans l'excés. Dommage car Kon aborde des thèmes très intéressants, sur la jeunesse japonaise, les sans abris évidemment mais aussi la famille et le regard que l'on porte sur soi. Là j'étais demandeur et intéressé, hélas il gâche ses questions intelligentes avec un humour déplacé (au sens où ça tombe VRAIMENT au mauvais moment). Le dernier tiers du film relève le niveau mais l'ensemble n'est pas convaincant. Je ne suis pas pressé de voir Paprika maintenant (j'espère quand même qu'il est très différent de ce Tokyo Godfathers).

Il me reste encore à voir Steamboy (que je me suis acheté à 10 euros pareil). Et je serais aussi volontaire pour du Otomo.

Ah sinon j'ai fini la saison 2 de The Office et c'est vraiment génial.

mardi 10 juillet 2007

Incursion en territoire ennemi




Je suis pas un mauvais bougre. Honnêtement. Je fais des efforts et tout. Mais y a des fois où ça veut vraiment pas. Ainsi je me suis mis en tête depuis quelques temps de combler mes lacunes en manga. Pas seulement en lire mais aussi dépasser mon appréhension et ma cohorte de préjugés à l'égard de ce mode d'expression artistique (j'ai pas trouvé d'autre expression, faites avec). Allez, me dis-je, si il y a autant de richesses et de diversité dans les comics ça doit bien être la même chose pour le manga, y a pas d'raison nom de nom ! Alors je met timidement le pied dans l'eau et on me prête le début de la série Monster. Mouais, ok ça se laisse lire mais niveau graphique rien ne m'émeut. On me prête Fuli Culi, j'y comprend rien et je trouve ça illisible. Je ne désespère pas, je demande un peu conseil (à monsieur h) et j'obtiens une liste de choses susceptibles de m'intéresser.
Alors je décide d'aller au Manga Café pour découvrir tout ça à un prix modique et rentrer de plein pied dans l'univers de la bande dessinée nippone. Cet aprem donc après avoir acheté les trois tomes de B.P.R.D. qu'ils me manquaient, je me rend avec Yohann à ce Manga Café. Le vendeur nous explique le fonctionnement, on doit donner notre prénom, on obtient un ticket avec notre heure d'arrivée, on payera en partant. 3 € pour la première heure, 1,5 € par demie heure supplémentaire. Boissons à volonté à la fontaine (on n'aura finalement pas fait usage de cette prestation), accès internet (on s'en fout on vient pour lire), et bornes PS2 (ça on s'en serait bien passé, voir la suite pour comprendre). Je sors ma petite liste de mangas à lire et je commence à fouiller dans les rayonnages. Pour cause de Japan Expo certaines séries n'étaient pas là mais peu importe, il s'agissait sans doute de titres très populaires, donc bon. Sur le site de l'établissement ils annoncent 8000 titres de dispo. Certes. Il n'empêche que je n'ai pas trouvé : Phénix, Bouddha, Blackjack et Astroboy (l'original) de Tezuka, Number Five, Gogo Monster, Stairway To Heaven et plus grave : NonNonbâ (prix Angoulême de cette année tout de même !!!). Ça commence mal. Je finis par trouver le tome 1 de Homonculus, qui figure sur ma liste. De son côté Yohann (qui a eu une période manga mais a fini par basculer du côté comics) prend Ken Le Survivant.
On s'installe et on lit. Homonculus me rappelle Monster, c'est un peu le même genre d'ambiance, niveau dessin toujours pas de quoi me décrocher la machoire. J'ai du mal avec la narration, constituée souvent de gros plans, le tout n'étant pas très dynamique. De son côté Yohann n'est franchement pas convaincu par Ken et finit par feuilleter le bouquin. Lecture achevée, je vais pour ranger nos deux livres et en choisir d'autres. Yohann me demande le tome 1 de Get Backers (nous avons conclu à une perte de conscience momentannée) et je découvre l'étagère "Grands Formats". Hélas pas de NonNonBâ à l'horizon mais Blue attire l'oeil, hop je l'embarque et retour au canapé. Pendant toute l'heure où nous sommes restés, le vendeur (adolescent) a humilié un copain à lui (de plusieurs années son cadet) sur la borne Playstation 2. On avait donc le droit aux commentaires plein d'autosatisfaction d'un otaku à haute voix, ce qui n'est jamais très agréable. Mais le pire était la seconde borne, planquée dans une pièce du fond qui laissait s'échapper des morceaux de musiques de la bande son du jeu Guitar Heroes, appuyé par les horribles bruits de plastique que rendaient les touches de la guitare/manette. Là encore, commentaires inintéressants au possible et évidemment bruyants. Moyen pour l'ambiance feutrée (déja que j'avais des apriori sur les otakus...).
La lecture de Blue s'avère ce coup ci très agréable, j'adore le trait, la thématique et l'histoire. Get Backers est évidemment la daube à laquelle on s'attendait et Yohann se met à feuilleter le tome 1 de L'Histoire des Trois Adolph de Tezuka que j'avais ramené au cas où. L'heure finit par se terminer mais hélas je n'ai pas fini la lecture de Blue. Pas grave, un truc bon comme ça je vais l'acheter tôt ou tard et de toute façon on se fait trop chier pour rester plus longtemps. On paye et puis on sort.
Au final nous tirons les conclusions suivantes :
- Yohann comprend pourquoi il a arrêté le manga
- Effectivement le Manga Café n'est pas cher mais pas très fourni non plus
- Nous haïssons la PS2 et les nerds
- Le manga recèle sans doute des trésors mais plutôt dans sa production indépendante, pour ce qui concerne les séries régulières et les machins plus légers, on préfère nettement s'en tenir aux comics.

Voilà j'aurai donc essayé mais on ne m'aura pas facilité les choses. Je vais continuer tout de même mais une chose est sûre, les seuls mangas que j'achèterai seront des one shots comme Blue ou des oeuvres à part comme celles de Mizuki (Kitaro par exemple). Ce milieu n'est définitivement pas pour moi (et je sais, c'est facile de poster une photo de cosplayer pour se moquer alors qu'il existe la même chose chez les fanboys lecteurs de comics, mais c'est si bon...).

dimanche 8 juillet 2007

Darkseid of The Moon (© Hellboy)



Aujourd'hui, on parle de la plus grande saga jamais engendrée dans la culture populaire. Marthy fais chauffer la Dolorean, nous voici revenu dans les années 70. A cette époque, Marvel (Spider-Man, les 4 Fantastiques, Hulk, Daredevil....) et DC (Superman, Batman...) les deux plus grosses compagnies de comics se livrent une bataille acharnée pour conquérir le lectorat (composé alors, époque bénie, d'enfants voire d'adolescents). Et c'est dans ce climat que Jack Kirby claque la porte de Marvel pour aller chez la concurrence. Là, comme ça à froid, ça ne te parle peut-être pas beaucoup à toi ami lecteur mais faut quand même savoir que le bonhomme, en plus d'être un génie absolu en terme de narration graphique, était aussi le créateur ou co-créateur de personnages comme Captain America, les X-Men, les 4 Fantastiques, Hulk, le Surfer d'Argent... (et il a pour ainsi dire conçu le costume de Spider-Man). Bref, une pointure. Le voilà donc chez DC, où il a les mains libres. Je résume vite l'histoire (hélas car elle est intéressante et emblèmatique de ce qui se passait à l'époque) et bref il se retrouve à dessiner et scénariser 4 séries : Jimmy Olsen Superman's Pal (une série dérivée sur ce boulet de Jimmy Olsen, le pote de Superman qui a toujours le chic pour se trouver dans des situations à la con), The Forever People, The New Gods et Mister Miracle. Et il va tisser des liens entre ses différentes séries pour au final créer un univers cohérent et entièrement nouveau : le Fourth World (personne ne sait pourquoi ça s'appelle comme ça).
Chaque série traite plein de thèmes différents, c'est l'occasion pour Kirby de développer toute une batterie de concepts bien barges. Des hippies à moto, une autoroute magique qui conduit à un complexe gouvernemental secret sous la terre où l'on clone des gens, ça c'est pour
Jimmy Olsen Superman's Pal. Un tricycle qui se téléporte un peu partout et des jeunes qui peuvent fusionner pour faire place à un être supérieur issu d'une dimension spéciale avec The Forever People. Un artiste de l'évasion équipé d'un ordinateur vivant qui l'aide à tromper la mort à chaque fois qu'il s'échappe de pièges diaboliques c'est Mister Miracle. Sans compter l'Astro Force, les Boom Tubes et autres Mother Box...
Et enfin ma série favorite, celle qui structure toute la mythologie : The New Gods (
édité par Bethy il fut un temps, si tu peux te procurer l'album, saute à pieds joints sans hésiter) L'histoire de deux planètes jumelles mais antagonistes : Apokolips et New Genesis. L'enfer et le paradis, l'une gouvernée par le tyran Darkseid à la face de pierre, l'autre dirigée du haut de la cité volante par le High Father, le père spirituel à la barbe blanche. Et au milieu, Orion, le fils maudit qui combat pour New Genesis, porteur d'un terrible secret et pariah volontaire de sa planète. Sans oublier toute la gallerie de personnages secondaires, Lightray au coeur léger, frère d'arme d'Orion, le Black Racer, Forager le héros des Bugs, ces créatures méprisées par les Dieux qui habitent sous la surface de New Genesis... Et puis les méchants, hauts en couleurs et terrifiants, les bougres.

Exposé succintement comme ça, ça peut paraitre manichéen et simpliste (le bien versus le mal, blabla...). Il n'en est rien. Le personnage d'Orion à travers son rapport à la guerre et ses relations avec le High Father est complexe, son histoire est une véritable tragédie grecque (au sens où on sait ce qui va se passer et qu'on ne peut qu'assister impuissants à l'inévitable) et les Bugs sont là pour rappeler que tout n'est pas si rose que ça au "paradis". Le tout est orchestré à la perfection par Jack "The King" Kirby : force du trait, mise en scène wagnerienne, explosive, c'est du concentré de puissance visuelle directement injectée au burin dans ta rétine. C'est beau, c'est fort, c'est vibrant encore aujourd'hui (alors imagine à l'époque où c'est sorti, quand on ne faisait pas d'effets spéciaux par ordinateur !). Pour moi la saga des New Gods balaye les machins comme Star Wars (que j'aime beaucoup quand même, enfin la première trilogie du moins) ou le Seigneur des Anneaux. C'est clairement un cran au dessus, plus ambitieux, mieux construit et surtout porteur d'une vision extraordinaire. Kirby était un pionnier, il traçait des routes pour l'industrie du comics sans jamais regarder en arrière, en se remettant toujours en question. Sans parler de sa façon de traiter de problèmes existentiels et métaphysiques (Mister Miracle où l'art de traiter de la Mort) ou actuels (la jeunesse présente dans les aventures de Jimmy Olsen ou des Forever People). La lecture n'est jamais légère, Kirby a su laisser transparaitre ses problèmatiques et ses angoisses pour que le lecteur s'interroge, balèze pour un morceau de machin de culture populaire.

Actuellement DC réédite (en anglais puisque c'est une compagnie américaine, aucune chance pour qu'on voit ça traduit en France) l'intégralité du Fourth World dans l'ordre chronologique de parution à travers 4 gros volumes (des "omnibus") avec une restauration de la colorisation (et des préfaces qui ont la classe). Je viens de finir le premier (d'où l'article) et il me tarde de commander le second. Je connais l'histoire des New Gods grâce au volume édité par Bethy mais les trois autres séries m'étaient jusqu'à alors inconnues (Mister Miracle a été partiellement édité en France chez Vertige Graphic, cet album doit pouvoir encore se trouver en cherchant bien). Elles sont intéressantes à lire, ne serait-ce que pour le dessin de Kirby mais The New Gods est définitivement ma préférée. C'est un récit colossal, de la dimension des aventures d'Ulysse ou d'Héraclès (quand j'étais petit j'ai un vrai fan de mythologie grecque et je n'ai jamais retrouvé ce souffle épique ailleurs que dans la saga de Kirby). Ça fait rêver, tout simplement...

Pour la triste petite histoire, Jack Kirby est mort en 1994, il n'aura jamais touché un rond de royalties pour tous les personnages qu'il a créés, Marvel comme DC l'aura exploité jusqu'à la moëlle et faute de ventes satisfaisantes il n'aura pas pu finir l'histoire du Fourth World (je verrais ce qu'il en est dans le dernier des quatre volumes mais en tout cas The New Gods a bien une fin, et des plus excellentes qui plus est).







vendredi 6 juillet 2007

Da Yard 4.0



"Réflechis John, réflechis !". La trilogie des Die Hard c'était quand même super quand j'étais gamin. De l'action plein partout, des fusillades à foison et surtout un héros qui prenait cher ! McLane finissait toujours le film en débardeur trempé de sang séché, de sueur et de poussière. La classe quoi (tellement la classe que ça se retrouve dans Le Cinquième Élément). Et puis c'était une grande gueule Bruce Willis, il se foutait toujours des terroristes en balançant des vannes qui doivent être horripilantes quand on est un méchant (surtout quand on est un méchant sérieux comme par exemple un Allemand). A ce titre, la vf du film doit y être pour pas mal dans le succès du film en France alors rendons à César ce qui est aux Romains : l'acteur français qui double Bruce Willis dans les Die Hard s'appelle Patrick Poivret, voilà.
C'est une trilogie un peu à part dans le film d'action, avec l'introduction d'une nouveauté : le héros qui saigne et se parle à lui même. Et le meilleur des trois c'est le dernier : Une Journée En Enfer avec Samuel L Jackson en raciste hystérique (et la marche militaire "Johnny Comes Marching Home" en fond sonore pendant les scènes avec les méchants). Donc c'est quelque chose de rangé sur l'étagère, c'est un peu sacré Die Hard, c'est le reflet d'une époque.
Et voilà qu'en ce moment la mode c'est de repomper des licences qui ont bien marché durant les 80s. Et il y a quelques années on s'est retrouvé avec un Terminator 3 qui n'était qu'une parodie du 2. Et puis y a eu aussi Rocky Balboa (bon lui je l'ai pas vu, ni aucun Rocky d'ailleurs). Alors dans tout ça j'ai un peu peur pour Die Hard moi.
Et ben il fallait pas avoir peur. Ce dernier volet est réussi, pas aussi bon que le 3 évidemment mais d'un niveau égal au 2. Alors certes il n'y a pas de débardeur ni de "réflechis John" mais :
on retrouve le côté monologueur de McLane, les flics toujours à l'ouest dans leur QG, du verre brisé, de la baston, de l'action, des fusillades, des entreprises de démolition urbaine et la traditionnelle cascade d'emmerdes qui s'acharne sur John. Pas de trahison donc, l'esprit est respecté, ça n'est pas juste un film d'action moderne, c'est un Die Hard.
Et en plus y a des innovations : le fait de moderniser le contexte (les cyberterroristes) laisse McLane complètement en décallage, ce qui renforce encore l'efficacité du tandem qu'il fait avec le boulet d'ado informaticien. John est à côté de la plaque mais tient encore la route, c'est le message et c'est bien mis en scène. Pas mal d'humour sur les geeks, c'est bien fait pour leur gueule (en plus c'est rigolo). Justin Long joue bien le nerd qui a un peu perdu contact avec la réalité, Timothy Oliphant n'est pas à son meilleur niveau mais campe quand même un méchant respectable. Les innovations en termes visuels sont pertinentes (notamment dans les cascades et la chorégraphie des fusillades), on regrettera peut-être une scène avec un avion de chasse un peu "too much" (surtout parce qu'elle est intégralement en CGI alors que pas mal de scènes avaient jusque là été réalisées en prise de vue réelle).

Au final on s'en prend plein les yeux, on rigole et c'est bien fichu : j'en demande pas plus pour un film de ce genre. Acquisition en dvd assurée.

jeudi 5 juillet 2007

[Double Feature] Escoop From New York



Hier soir séance "heaume cinéma" avec Scoop de Woody Allen et New York 1997 de John Carpenter (en vo Escape From New York).
Alors le premier c'est un achat de ma maman, perso j'aurai jamais pensé à voir ce film mais bon, comme j'étais sur le canapé et que le dvd était dans le lecteur, je me suis laissé tenter (et comme il était pas long, j'avais le temps de me faire le second film par la suite). J'ai bien fait de rester parce que Scoop est un chouette film. J'ai dû voir deux vieux Woody Allen dans ma vie donc je ne suis pas vraiment spécialiste du personnage. Et ben c'est très bien foutu, une petite comédie romantique policière de bonne facture, très drôle, avec de bons dialogues, un suspens pas mal ménagé du tout et des acteurs au top. Au début du film, Allen me crispait pas mal (je pensais qu'il ne resterait que pendant 5 minutes mais non) mais finalement j'ai réussi à passer outre, vu qu'il s'est réservé les meilleurs répliques (et il faut bien le dire, elles sont très drôles). Hugh Jackman est surprenant, vraiment à l'aise, diaboliquement séduisant dans ce rôle d'aristo (moi en bon geek je ne l'avais vu jouer que dans X-Men alors c'est sûr que ça dépayse... Oui oui je sais qu'il faut que je vois the Fountain maintenant). Et pis Scarlett Johanson est ravissante, pourtant je ne suis pas fan des blondes mais là, on fait exception devant pareille frimousse. J'ai apprécié l'impertinence du film et sa légèreté. Un agréable moment, et sans doute un revisionnage en perspective.

Bon après ce fut "place à l'action", enfin en théorie. New York 1997, un chouette et lointain souvenir que j'avais, Snake Plissken, un vrai badass qui assure et puis Carpenter aux manettes. Merde ça allait déchirer ! Ben non. Russel est marrant en bad boy premier degré qui sourit jamais (il joue avec conviction le bougre) mais le reste... Le film a mal vieilli, il survit grâce à son mythe et son personnage mais en grattant un peu tout ça on ne trouve que de la poussière en dessous. Des effets sonores assez ridicules (ptain en 1981 on est toujours pas foutu de bruiter correctement un flingue ?), des scènes d'actions inexistantes et au final un film expédié en 1h30, sans avoir pris le temps d'explorer un peu son univers nihiliste pour compenser le manque de fusillades/explosions/cascades qu'on était en droit d'attendre. Déçu, déçu, déçu, y a rien pour rattraper, même pas des effets de folie à la mise en scène (alors que c'est Carpenter, là encore on est en le droit d'attendre quelque chose quoi !). T'enlèves son nom de la jacquette du dvd, tu remplaces Russel par Hasselhof (les fanboys comprendront pourquoi) et t'obtiens un film digne d'être programmé sur RTL9 !
J'ai Los Angeles 2013 encore sous blister qui attend de passer à nouveau l'épreuve du feu, j'espère qu'il relèvera le niveau côté action...

mercredi 4 juillet 2007

A la demande générale

J'ouvre donc une nouvelle catégorie d'articles pour proposer au téléchargement des extraits de scènes de mon roman. Donc lisez et ensuite critiquez (les plus motivés peuvent même me renvoyer les extraits par mail après les avoir annotés en rouge avec leur traitement de textes).
L'extrait proposé aujourd'hui est une scène d'ambiance. Ici le but est de créer un tableau qui sert de lien entre une situation normale puis une scène d'action. A venir normalement, un dialogue et une scène d'action complète (mais pas la suite de l'extrait d'aujourd'hui).
Au niveau de l'avancement, c'est du sirop quelque peu dilué. J'estime avoir développé de façon convenable certains passages mais d'autres restent trop concentrés (en général ce sont ceux où il y a des phrases à rallonge). Donc je dirais que la scène est achevée à 40%, quelque chose comme ça. Et j'avoue avoir un peu baclé la toute fin (pour les besoins de la mise en ligne).
Sans plus attendre, les liens vous permettant de télécharger les articles, le premier est pour les utilisateurs de word, le second est pour les geeks.

Abordage.doc

Abordage.odt


Sinon des nouvelles du front ? Les résultats viennent de tomber et je suis donc admis en troisième année à la fac (ce qui fait que mon mois de septembre est libre, du coup je vais pouvoir bosser au marché). Hélas pour mention ça n'est que la "Assez Bien", la faute à la partie économique de mon cursus qui ronge mes belles (parfois très belles) moyennes d'anglais.
A part ça j'ai fini la saison 1 de Jericho et ça poignarde sa race si je puis dire et je commence Black Books ce soir normalement.