vendredi 8 juin 2007

Quand y a d'l'Eugène, y a du plaisir...

Voici le troisième album du groupe Pink Martini. Pour ceux dont la mémoire défaille un peu, ce groupe (une douzaine de musicos menée par le duo China Forbes, chant et Thomas Lauderdale, piano) est à l'origine du tube Sympathique (mais si vous savez : "je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuner..."). Bon, Sympathique est loin d'être ma chanson préférée, je préfère de loin Never Stop Falling In Love (qui risque de faire l'objet d'un futur article à elle toute seule d'ici peu, gardez l'oeil ouvert). Jusqu'à présent, j'appréciais beaucoup Pink Martini sur quelques chansons (une demi douzaine sur leurs deux précédents albums) donc je me suis naturellement laissé tenter par le dernier opus.

Et là, LA bonne surprise de taille. Sur tout l'album, je n'ai trouvé qu'une seule chanson à jeter (une reprise de Syracuse mais il faut dire que je n'aime pas du tout la chanson d'Henry Salvador à la base), le reste j'en suis tombé raide dingue. C'est un joyeux melting pot de reprises de chansons étrangères et de compositions originales (dont certaines ne sont pas en anglais). Se croisent donc pêle mêle, l'anglais, le japonais, le portugais, l'espagnol, l'arabe, le français et un soupçon de russe. La véritable prouesse c'est la façon avec laquelle la voix de China Forbes passe d'une langue à l'autre, d'un registre à l'autre aussi, à chaque fois c'est réussi, délicieux et envoûtant.

On alterne les balades sexy, les chacha, les mélodies langoureuses et les chansons plus joviales sans problème, ça prend son temps sans ennuyer, ça pétille sans être anecdotique. Rien de casse-pieds, de sirupeux ou nombriliste, c'est tout simplement fait pour tout le monde.

Je souligne aussi, car c'est vraiment un des points forts de l'album, l'ouverture d'esprit dont font preuve ces artistes en nous proposant un recueil pareil, fenêtre sur le monde, une vraie mosaïque culturelle qui donne envie d'entendre plus de chansons de ce genre, bref de découvrir d'autres artistes que ceux dont on a l'habitude. C'est tellement rare cette opportunité d'un regard différent du mode de pensée occidental (enfin pour moi qui ait essentiellement une culture anglo-américaine) que cela vaut la peine d'être écouté.

Pour finir, je met quiconque au défi de pouvoir s'empêcher de chanter maladroitement "Bukra W'bado" la chanson arabe en phonétique tant sa bonne humeur est communicative.

Et ce coup ci je finis vraiment en postant une photo de la magnifique China Forbes

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