vendredi 8 juin 2007

[Double Feature] Little Miss Nausicaä





Hier soir c'était "cinéma maison", Guiton, Sandrine et Ashot sont venus chez moi en apportant deux films : Little Miss Sunshine et Nausicaä de la Vallée du Vent. Le premier, on me l'avait survendu au moment de sa sortie en salles, "super trop bien, absolument génial, etc...". Et ce qui devait arriver arriva, je fus déçu (Ashot et Guiton ont trouvé ça très bien par contre). Déçu parce que je m'attendais à un truc bien déjanté avec une galerie de personnages hauts en couleurs et finalement non. C'est même relativement sage de ce côté là, rien de gaguesque dans le film, pas de répliques chocs non plus.
L'histoire en deux mots c'est la petite Olive Hoover qui est sélectionnée pour participer au concours de beauté pour petites filles Little Miss Sunshine. Et toute la famille (papa, maman, le frère de maman qui est dépressif homosexuel et littéraire, le grand père héroïnomane et le frangin adolescent) de l'accompagner à bord d'un mini bus Volkswagen. Donc je me résigne à regarder une comédie familiale honnête mais là encore, c'est non. Sans spoiler pour les gens qui voudraient le voir (ou seront amenés à le voir contre leur volonté, ça peut arriver) le film prend une tournure dramatique un peu inappropriée à mon sens.

Il y avait peut-être une volonté de la part du réalisateur de trancher avec le ton habituel des comédies familiales (mais dans ce cas c'est raté vu la fin du film) et du coup le film ne sait pas sur quel pied danser, c'est pas déglingué rigolo, c'est pas un drame non plus mais ça reste un film à la gloire des valeurs familiales. Bref je ne m'attendais pas à ça et je n'ai pas été convaincu. A noter tout de même que la scène où le grand père explique à son petit fils quoi faire dans la vie pour être heureux est assez hilarante et que le film a le mérite de nous présenter l'horreur des concours de beauté pour petites filles. Dans le genre culte du corps/kitsh à pailettes et pédophilie voilée on trouve difficilement mieux. A ce titre le numéro final d'Olive va jusqu'au bout de la logique de ce genre de manifestations.

Après on a enchainé sur un des premiers Myazaki (le monsieur qui est derrière Princesse Mononoké ou encore Le Voyage de Chihiro) : Nausicaä. L'animation date de plus de 20 ans et pourtant c'est toujours impressionnant, du vrai travail d'orfèvre et les décors sont magnifiques. Certains personnages (dont Nausicaä d'ailleurs) abordent un design un peu fade mais je met ça sur le compte de l'époque. Au même titre que les musiques, synthétiques et vraiment nulles. Au niveau histoire et thèmatique on est en terrain connu, c'est une fable écolo qui dénonce l'industrialisation, la guerre, l'arme atomique, c'est joli et gentil.
Moi qui ne suis pas fan d'animation japonaise (c'est le moins qu'on puisse dire) je reconnais que chaque film de Miyazaki que je découvre me bluffe, peu importe la période, ce monsieur est un véritable maître de l'animation.
Mais ça ne m'a pas empêché de rigoler grassement avec Guiton devant certaines scènes ambigües qui mériteraient bien un détournement....

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